Virus d’Ebola au Kasaï: une vaste campagne de vaccination lancée en urgence en RDC
La République démocratique du Congo (RDC) est de nouveau confrontée à une flambée cas de virus d’Ebola. Dans la province du Kasaï, au sud-ouest du pays, 35 cas confirmés et 27 décès ont déjà été enregistrés. De ce fait, une riposte sanitaire d’ampleur est lancée.
Dimanche 14 septembre, les autorités congolaises, appuyées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Unicef, ont lancé une campagne de vaccination à Bulape, épicentre de l’épidémie. Plus de 2.000 doses du vaccin Ervebo, efficace contre la souche la plus virulente du virus, l’« Ebolavirus Zaïre », ont déjà été acheminées à Kinshasa, dont 350 transférées immédiatement vers la zone la plus touchée.
Dans un premier temps, 400 doses sont administrées selon la méthode dite de « vaccination en anneau », réservée aux personnes les plus exposées : soignants, familles de malades et travailleurs de première ligne. Un mécanisme qui permet de contenir rapidement les chaînes de transmission.
Pour élargir la couverture vaccinale, le Groupe international de coordination pour la fourniture de vaccins a autorisé l’envoi de 45.000 doses supplémentaires. De plus, des traitements à base d’anticorps monoclonaux ont été mis à disposition des centres de soins. Pour la circonstance, l’OMS a déployé 48 experts spécialisés en surveillance épidémiologique, logistique et mobilisation communautaire afin d’appuyer les autorités locales.
Prévenir la propagation
En dehors du centre-ville, l’OMS a renforcé la veille sanitaire dans les pays voisins pour anticiper d’éventuelles contaminations transfrontalières. L’organisation juge le risque élevé à l’échelle nationale, modéré au niveau régional et faible au niveau mondial.
Par ailleurs, déjà, les autorités ont annoncé la fermeture de certaines écoles, précisément dans les cinq sous-divisions de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté (EDU-NC) relevant de la province éducationnelle Kasaï 2.« Les cours n’ont toujours pas repris dans ces cinq sous-divisions. Nous suivons de près l’évolution des cas et, dès que la situation sera maîtrisée, les activités scolaires reprendront. Avec la sortie de certains patients guéris des centres de traitement, des mesures appropriées pourront être envisagées », a expliqué Mike Alfred Kakunda, responsable de la communication du comité local de riposte contre Ebola à Mweka. Selon lui, cette fermeture temporaire vise à limiter la propagation du virus dans les écoles.
Malgré un taux de létalité pouvant atteindre jusqu’à 90 % selon les souches, l’espoir renaît avec les premiers cas guéris enregistrés et la poursuite de la vaccination dans la zone de santé de Bulape.